Dominica supervisait douze agents dans un centre d’appels de Drummondville, depuis 18 mois.
Reconnue pour son excellence opérationnelle, elle gérait les cas complexes avec brio. Les clients difficiles? Elle les récupérait. Les dossiers épineux? On la sollicitait. Son supérieur appréciait sa productivité et son sens de l’organisation.
Et pourtant… ses employés avaient signalé officieusement aux ressources humaines qu’elle n’avait jamais tenu les rencontres d’évaluation bisannuelles. Les formulaires étaient remplis à temps, et les conversations humaines n’avaient pas eu lieu.
Dominica se sentait prise au piège. Elle excellait dans le technique, se débrouillait avec les systèmes, mais quelque chose clochait avec son équipe. Dans sa tête tournait cette idée persistante: «il y a du sabotage.»
Le décalage était frappant. Une gestionnaire performante d’un côté, une équipe qui se sentait invisible de l’autre. Entre les deux, un fossé que ni l’expertise ni l’efficacité ne semblaient pouvoir combler.
Comment réconcilier ce qui fonctionne avec ce qui manque? Comment passer de gestionnaire technique à leader humain sans perdre ce qui fait sa force?